- 24.000 ha d’espaces naturels agricoles et forestiers disparaissent chaque année en France, soit 500 terrains de football par heure.
- Les terres artificialisées ont grimpé de 72% en 40 ans en France métropolitaine. Deux fois la surface de Paris par an.
- L’artificialisation des sols augmente 4 fois plus vite que la population française et est responsable de l’émission d’environ 5 millions de tonnes de CO2eq. en 2022, soit 8% des émissions du secteur du bâtiment.
Chaque nouvelle route, chaque maison individuelle, chaque parking ou piscine municipale, participe donc à la fragilisation, voire à la disparition, de nos espaces naturels.
Trouver des solutions pour réduire ces impacts est donc devenu impératif.
D’autant plus aujourd’hui avec l’obligation de réduire de moitié la consommation des sols d'ici 2030, et surtout l'objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à horizon 2050 désormais inscrit dans la loi Climat et Résilience.
Ces solutions, elles existent et reposent sur une évidence : la ville de demain est déjà construite !
- Réhabiliter les 9788 friches urbaines recensées à ce jour permettrait de valoriser plus de 150.000 hectares pour un nouvel usage.
- Exploiter 80% des logements actuellement vacants permettrait d’éviter l’artificialisation supplémentaire de 50.000 hectares de sols.
- Réhabiliter des zones commerciales offre l’opportunité de créer de nouveaux logements et d’installer de nouveaux services sans impacter les sols.
- Créer des espaces verts en ville comprenant des zones de loisirs, de biodiversité et de régulation climatique peut permettre de compenser la création de sols artificialisés
Ces solutions, parmi d’autres, ont déjà fait leur preuve.
- C’est le cas du projet Mérignac, lancé en 2012 pour convertir un espace commercial en un complexe urbain pluriel. Une fois achevé en 2027, il aura permis la création de 260 logements par an, l'intégration de commerces et bureaux sur 27% de sa surface, la plantation de 13.700 arbres et la création de 5,6 km de pistes cyclables.
- Dans un autre registre, la réorganisation de 'La Janais', site historique du groupe Stellantis a permis de libérer 53 hectares. Financé par le fonds friches du gouvernement, ce projet qui court sur une dizaine d’année permettra le développement d’entreprises industrielles ou de services liées à la mobilité et à l’habitat durables.
En repensant notre rapport au sol, nous réinventons notre façon d’occuper l’espace. Un environnement dans lequel ‘se fondre dans’ plutôt que ‘d’abimer pour’ deviendra la clé d’un nouvel usage.
Source ADEME, Haut Conseil pour le Climat, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires